Nos cosmologies sont en pleine ébullition. Mille Cosmos part à la rencontre d’habitant-es, de militant-es, de chercheur-ses et d’artistes qui partagent des visions, des récits et des luttes.
La revue multiplie volontairement les langages, les regards et les pratiques, pour disséquer les formes complexes de la domination et de l’exploitation, secouer les frontières et déjouer les hiérarchies.
Elle célèbre de mille manières les échanges, les interdépendances et les hybridations en se positionnant à la croisée des luttes écologistes, queer, féministes, sociales et autochtones.
NUMÉRO #1 ÉCOLOGIES DÉVIANTES
Le dossier de ce premier numéro porte sur les ÉCOLOGIES DÉVIANTES, pour défendre une écologie réellement inclusive, à l’image d’une Terre foisonnante et multiple.
Pourquoi déviantes ? Car en marge d’une écologie mainstream, trop complaisante à l’égard du capitalisme qui lave toujours plus blanc, plus vert ou plus rose.
Le monde animal comme le monde végétal nous aident à penser au-delà des catégorisations assignées, quelles qu'elles soient. Dès lors, nous pouvons remettre en question nos constructions culturelles autour de ce qui est considéré comme « naturel » et de ce qui ne le serait pas.
AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER :
« Q comme queer : les pingouins sortiraient-ils du placard ? », une contribution de la philosophe Vinciane Despret.
Un texte de l’auteur Cy Lecerf Maulpoix sur les chemins utopiques des dissidences gays.
« Ce que nous dit l’intimité du kiwi et du crocus », un article de la paysagiste Céline Baumann, sur la vie sexuelle des plantes.
Un portrait de l’artiste cubano-américaine Ana Mendieta, réalisé par Maya Mihindou.
Pauline Barzilaï est l’artiste invitée de ce premier numéro !
À DÉCOUVRIR ÉGALEMENT DANS CE NUMÉRO :
« La pollution est un colonialisme » du philosophe Matthieu Duperrex.
Une sélection d’images de l’artiste et anthropologue Aladin Borioli qui nous livre une non-histoire de la ruche et de ses architectures.
« La pollution du Sud au pays des Inuit », un texte de Sheila Watt-Cloutier, porte-parole du peuple inuit sur la scène internationale.
Une conversation avec le philosophe et dramaturge Dénètem Touam Bona, sur la puissance du marronnage et la cosmopoétique du refuge.
Un entretien avec l’artiste-chercheuse Pauline Julier autour du désert d’Atacama au Chili, où se croisent touristes, populations autochtones, drivers de la NASA et exploitants de lithium.
Learning from Artemisia, un travail réalisé en République démocratique du Congo par l’artiste Uriel Orlow, ici en conversation avec l’historien Samir Boumediene.
Une intervention de l’anthropologue Barbara Glowczewski au Rassemblement
intergalactique de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, à propos de la reprise des terres.« Un système qui joue avec le feu » : un article de Roland Lehoucq, astrophysicien, sur le volet sociopolitique de la descente énergétique.
« Cellule Déméter : la campagne a des yeux », une discussion avec le juriste
Antoine Gatet.
Comité éditorial
Valérie Cabanes, Barbara Glowczewski, Cy Lecerf Maulpoix, Maya Mihindou, Marie Yemta Moussanang, Uriel Orlow, Mathias Rollot, Juliette Rousseau, Marin Schaffner, Dénètem Touam Bona.